Acheter mieux, vendre mieux
La crise du covid19, c’est une cure d’humilité à l’échelle mondiale ; comme toute période difficile, elle a mis en exergue toutes les faiblesses de nos systèmes.” Un genre de stress test mondial”. Nous nous sommes rendu compte de l’importance de certaines choses ; le socle de la pyramide de Maslow était véritablement essentiel. Le déséquilibre entre la valeur et la rémunération que l’on donne à ceux qui sont vraiment utiles à la société.
Dans notre domaine, je pense notamment aux salariés de la grande distribution, souvent peu diplômés… Ils se lèvent tôt pour que nous puissions nous nourrir. Et pourtant, les salaires ne sont pas très élevés, mais le pire (à mon avis) est le manque de considération au quotidien, avec des clients qui peuvent être hautins.
Mais aujourd’hui c’est différent, nous avons compris.
La grande distribution ce n’est pas le monstre que certains présentent ; je suis convaincu qu’avec des actes comme celui de Dominique Schelcher (PDG de Système U) concernant le paiement rapide des fournisseurs PME me semblent aller dans le sens d’une société meilleure. Ça semble pourtant évident, mais le monde d’hier avait quelques incohérences.
Pendant le confinement, nous avons prouvé notre capacité à n’être responsables et grâce à cela, nous sommes en bonne voie pour stopper la pandémie. Il en va de même pour notre manière de consommer… J’espère que le monde est maintenant plus responsable vis-à-vis des achats, que les entreprises ne se contentent plus de mettre un packaging vert pour se donner bonne conscience.
Retour à la campagne
La crise nous a montré qu’un peu d’herbe, un peu d’espace, c’est vital… Pourtant nous vivons dans de petits appartements, dans des villes embouteillées. Les citadins montrent une envie de se rapprocher de la nature, de ce qui a du sens. Les petites villes ont tout cela à proposer, moyennant une connexion internet performante pour attirer les 7,4 millions de Français qui se sont mis au télétravail (INSEE). Le politique à la responsabilité d’équilibrer les territoires, de dynamiser les campagnes et de désengorger les villes.
Quelques semaines avant la crise du covid19, j’échangeais avec Pierre Méhaignerie, Maire de Vitré (35) pendant 43 ans, Il croit beaucoup au potentiel des petites villes qui offrent un cadre de vie agréable et il en a fait son combat pendant sa vie politique. Résultat : pas de chômage à Vitré et un bon dynamisme économique. Beaucoup de maires devraient s’inspirer de ces actions pour attirer les citadins en quête d’air pur.
Étant entrepreneur, je suis par nature très optimiste. Je pense donc que le monde d’aujourd’hui est meilleur que celui d’hier !